Le 19.01.24 a eu lieu au Châbles le Congrès International de Médecine de Montagne. Ce dernier fut organisé par le GRIMM, le Groupe d’Intervention Médicale en Montagne, qui mis en place des démonstrations de prises en charge préhospitalières par différents intervenants du monde du sauvetage (Ambulanciers, pompiers, spécialistes GRIMP, secouristes, first responders, PGHM et d’autres encore). Dans ce cadre-là, le service d’ambulances de l’Hôpital du Valais, mandaté pour deux de ces mises en scènes, a ouvert l’opportunité aux étudiants de l’AEA de venir faire ces démonstrations en guise d’exercice en terrain difficile, avec la chance d’être encadrés par des ambulanciers expérimentés dans le domaine de la formation. C’est ainsi que j’ai eu la possibilité de participer à ce congrès avec une autre étudiante et
ensemble, nous avons pratiqué sur les situations en s’alternant les rôles de leader et d’équipier, à chaque fois en étant supervisés par un ambulancier expérimenté.

Au programme de l’après-midi, nous avons eu droit à :

  • Un exercice de désincarcération en contre-bas d’une route, mettant en scène un conducteur ayant fait une sortie de route avec plusieurs tonneaux.
  • Un exercice mettant en scène une promeneuse au bord d’une rivière ayant subi un traumatisme d’un membre inférieur, cette fois-ci en contre-bas d’un chemin de randonnée, après avoir chuté dans le terrain.

Le tout accompagné d’une douce température avoisinant le zéro degré en milieu d’après-midi, d’un soleil radieux et d’une belle couche de neige fraîche tombée durant les jours précédents. Ces conditions plus que réalistes pour imager la médecine de montagne nous ont emboîté le pas tout au long de l’après-midi lors de ces exercices qui ont duré plus d’une heure chacun. Lors de la première situation, j’ai travaillé en tant que leader et mon rôle fut dans un premier temps de coordonner l’intervention pour que le patient soit extrait de la voiture le plus rapidement possible, tout en assurant sa sécurité ainsi que celles des intervenants. Pour ce faire, nous avons travaillé en étroite collaboration avec le groupe GRIMP des pompiers volontaires du Haut-Châbles. En parallèle, nous réfléchissions avec ma coéquipière quel matériel et quels médicaments préparer pendant que les pompiers s’affairaient afin d’anticiper au maximum les soins à procurer au patient une fois qu’il serait extrait du véhicule pour optimiser le temps de prise en charge. Une fois la voiture sécurisée et le toit découpé, nous avons procédé ensemble à l’extraction et l’immobilisation du patient, puis à prodiguer la suite des soins, tels que la pose d’une perfusion, la protection contre le froid et l’antalgie. Dans un deuxième et dernier temps, nous étions dirigés par les pompiers pour l’évacuation finale, afin de procéder à la remontée du talus grâce à un système de treuillage. Le patient étant installé dans une barquette de sauvetage, un pompier et moi-même étions sécurisés avec lui sur le treuil et avons été remontés par l’équipe des pompiers restés en haut.

Lors de la deuxième situation, j’ai travaillé en tant qu’équipier et mon rôle fut d’apporter le matériel nécessaire sur le lieu d’intervention avec l’aide du dispositif de cordes mis en place par les pompiers et par la suite, assister ma collègue leader dans sa réflexion et dans la prise en charge globale. Nous étions en présence d’une patiente présentant une probable fracture tibia-péroné suite à sa chute et une évacuation difficile. La stratégie mise en place fut de rapidement entamer une antalgie suffisante pour que les douleurs de la patiente soient soulagées au maximum, puis d’immobiliser sa jambe dans une attelle à dépression. Par la suite, nous avons procédé à l’installation de la patiente dans la barquette de sauvetage des pompiers pour effectuer une évacuation aérienne grâce au camion-échelle. Ce dernier étant parqué en contre-haut, ils ont fait descendre la nacelle avec en dessous un système d’assurage composé de cordes et de mousquetons pour accrocher la barquette et la faire remonter jusque sur la place où était parquée l’ambulance. L’étudiante leader est alors remontée avec la patiente, solidement harnachée. Ensuite, je suis également remonté par ce
moyen en ramenant tout le matériel laissé en bas.

Nous finissons alors la journée sur quelques rappels théoriques avec les ambulanciers superviseurs ainsi qu’un débriefing commun très positif avec tous les partenaires impliqués et bien sûr les faux patients qui se sont portés volontaires. Un grand merci à l’AEA, au service d’ambulances de l’HVS et au GRIMM pour cette journée.

Léandre